Les races humaines.

Puisqu’il existe un racisme français c’est donc qu’il existe une race française. Mais avant de poursuivre, j’aimerais revenir sur certaines notions.

Si on connait 22 espèces humaines, il n’en reste qu’UNE depuis l’extinction de l’homme de Neandertal, il y a environ 32000 ans. Eh oui, contrairement aux apparences, Depardieu n’en est pas le dernier spécimen.  

S’il n’existe plus qu’une seule espèce humaine, que nous sommes tous des Homo Sapiens, une espèce primate originaire d’Afrique, nous avons connu différents parcours : Géographiques, culturels, religieux… Mais les migrations ont organisé de tels mélanges qu’il est difficile de trouver un caractère « racial » définitif au français de souche.

Sur le plan génétique, on distingue un certain nombre d’haplogroupes, soit de grands groupes d’haplotypes définis à partir d’ancêtres patrilinéaires ou matrilinéaires communs : Eurasiens, arabes, subsahariens… Mais ce sont surtout des outils pour comprendre les migrations et la manière dont ce sont faites les assimilations aux populations existantes.

Ainsi, Kristian Kristiansen se base sur plusieurs études génétiques où de 75 à 100 % des chromosomes Y est d’ascendance yamnaya, pour déduire que « L’invasion a sûrement impliqué des milliers de jeunes guerriers répartis en bandes, qui colonisaient un territoire et se reproduisaient avec des femmes non Yamnayas ».

Bien qu’il existe des polymorphismes génétiques, les humains possèdent 99,9 % de gènes en commun, contre 98,7 % avec le chimpanzé. La notion de races humaines, telle qu’elle a pu être développée aux 18° et 19° siècles, par ignorance, est donc totalement obsolète. Il existe une pluralité humaine, comme il y a des différences entre un homme et une femme, sans qu’il y ait inégalité. De même, nous avons des différences culturelles, mais guère plus qu’entre un amateur de métal et quelqu’un qui aime écouter du Bach.

Femme sapiens (reconstitution) Musée des Confluences.

Nos ancêtres les gaulois.

Crâne de l'un des individus (Cro-Magnon 1) découverts dans l'abri de Cro-Magnon

En 1965, puis en 1971, à Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales une équipe dirigée par les préhistoriens Henry et Marie-Antoinette de Lumley découvrent une dent puis le crâne fossile partiel de celui qu’on va appeler « L’Homme de Tautavel ».

C’est un Homo heidelbergensis une espèce du genre Homo qui a vécu il y a, entre environ 700 000 et 220 000 ans et est considéré comme l’ancêtre probable des Hommes de Neandertal et de Denisova. On a aussi retrouvé sept tombes néandertaliennes à La Ferrassie, en Dordogne.

Voilà donc nos véritables ancêtres. Si vous rencontrez leurs descendants, prévenez-moi.

Les premiers spécimens d’Homo erectus ou homme de Cro-Magnon, sont venus d’Afrique, il y a 35 000 ans, et ont occupé une grande partie de l’Europe. Leurs restes ont été découverts en 1868 par les préhistoriens Louis Lartet sur le site de l’abri de Cro-Magnon, le Grand Creux, en occitan, aux Eyzies-de-Tayac en Dordogne.

Au Néolithique moyen (-4800 à -3500), une population très homogène, venue d’Anatolie mais qui n’avait pas la même origine génétique que celle de l’actuel Proche-Orient. Sinon tout serait trop simple et on finirait par se faire une idée de ce à quoi ressemblait nos ancêtres.

À partir d’environ 2650 av. J.-C., une migration très importante s’est produite depuis la steppe pontique, de la Sibérie au Kazakhstan jusqu’à l’actuel territoire de la France.

A noter que presque quarante pourcents du génome français est hérité de la culture Yamna, culture des tombes en fosse, qui s’est développée dans la région du Boug, du Dniepr, du Don et de la Volga. C’est dire si nous avons une forte ascendance russe et ukrainienne.

Entrent en scène les celtes. Une mosaïque de peuples peu connus sur lequel on dispose de peu d’écrits contemporains, généralement grecs ou romains, un ensemble de peuples cohérent sur les plans culturels, sociaux et religieux qui occupait l’Europe centrale et a commencé à migrer vers l’ouest environ vers l’an 500 av. J.C. Sans doute sous la pression d’autres peuples venus de l’est, en particulier des suèves.

L’arrivée des romains va être le départ d’un des plus grands génocides de l’Histoire, qui en a, hélas, connu beaucoup. Sur une population estimée entre quatre et six millions, un million seront tués pendant la guerre des Gaules, selon les chiffres de Plutarque, et un autre million sera emmené en esclavage sur ordre de César. Ce qui fera écrire à Pline l’Ancien : « Je ne peux placer parmi ses titres de gloire un si grave outrage fait au genre humain ». 

Mais les romains, qui ont créé un peuple, les gallo-romains, ne resteront pas longtemps maîtres du territoire. Et ce sont eux-mêmes qui laissent entrer les germains avec qui ils concluent des traités, foedus, pour palier à leur incapacité de tenir les frontières de l’Empire ou, comme laeti, colons pour repeupler des terres délaissées. Et ils sont astreints à un service militaire, ce qui les fait entrer dans l’armée romaine. Pourtant, ils représentent une part relativement limitée de la population. Comme les burgondes, les alamans et les wisigoths, les francs, ne sont que quelques milliers et ne représentent pas plus de cinq pourcents d’une population aux origines déjà très diversifiées.  

Statue de Vercingétorix sur le site d'Alésia

Le racisme.

Photographie de propagande nazie : une mère, ses deux filles et son fils en uniforme des Jeunesses hitlériennes posent pour le magazine SS-Leitheft de février 1944

Le mot « race » est pratique parce qu’il n’a aucune véritable définition ni étymologie précise. C’est un mot qu’on emploie à toutes les sauces, même pour désigner un caractère : « Il est de la race des vainqueurs. », d’une caste sociale comme celle du père de Rodrigue, qui subit un affront : « Le premier dont ma race ait vu rougir le front ». Bossuet y voit le synonyme de générations : « Les familles royales les mieux établies vivent à peine quatre ou cinq races ».  

Même en parlant de races animales, c’est-à-dire, d’une sélection d’animaux d’une espèce qu’on fait reproduire entre eux afin d’obtenir des individus possédant certaines caractéristiques. On trouve pourtant des dogues arlequins, noirs, fauves, bringés, bleus… Et pourtant, Voltaire, que j’admire en général, affirme dans son Essai sur les mœurs et l’esprit des nations que : « la race des nègres est une espèce d’hommes différente de la nôtre, comme la race des épagneuls l’est des lévriers ». Le racisme des 18° et 19° siècle est né d’une mauvaise interprétation des progrès établis dans la classification des espèces pas Buffon ou Carl von Linné dans la classification des espèces. Mais c’était à une époque où la science n’avait pas autant évolué dans le domaine de la génétique alors, qu’aujourd’hui, la communauté scientifique est unanime pour rejeter la notion de race humaine.

L’idéologie nazie a développé le concept de race supérieure par la reproduction entre individus sélectionnés selon certains critères, comme dans un élevage de chiens de concours.

On pourrait qualifier cette démarche d’eugéniste, mais ce fut aussi en éliminant ceux qui ne correspondaient pas à leurs critères. On ne sait que trop quelle horreur elle a engendrée.  

Aujourd’hui, le mot « racisme » est trop souvent employé pour masquer des problèmes sociétaux qu’on ne veut pas aborder. Ce n’est pas l’analyse d’une situation telle qu’elle a été, hélas, mais un moyen d’élimination de concurrents politiques. 

On se traite de raciste, comme de fasciste, d’homophobe ou de sexiste. Cette banalisation est un jeu dangereux développé par certains politiques qui exacerbent les haines du côté de ceux qui insultent, et qui finissent par croire que les raisons qu’ils avancent sont le fruit de réalités objectives, que de la part des insultés. C’est le jeu du divorce où chacun cherche des raisons de se haïr et finit par se détester réellement.

Il ne faut pas banaliser le racisme en utilisant le mot à tort et à travers, car c’est une dérive gravissime dont on sait les dégâts qu’elle peut engendrer.  Il faut que notre terre reste la France, pays accueillant et ouvert pour ceux qui veulent respecter ses lois et ses usages. 

 

« Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. * »

Dieu a créé l’homme. Il n’a pas créé des hommes de diverses races. Il n’y a qu’une espèce humaine et, sur le plan scientifique comme sur le plan religieux, qu’on soit chrétien, juif, musulman ou athée, qu’on le veuille ou non, nous sommes tous frères et sœurs et nous sommes tous égaux.

* Genèse 1 : 27

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