C’est à l’éviction d’une femme prénommée Jeanne, Jeanne de Navarre, que nous devons un désastre sans précédent. Le royaume de France appartient désormais aux anglais.
C’est une femme prénommée Jeanne, Jeanne d’Arc, que nous devons le renouveau de ce royaume. Si Jeanne d’Arc n’a pas gagné la guerre, qui ne s’est terminé qu’en 1453, vingt-deux ans après sa mort. Mais elle a inversé la tendance :
Elle a cassé le mythe d’invincibilité des anglais qu’elle a vaincu à Orléans, le 27 avril 1429. Le Stalingrad de la guerre de cent ans.
Elle a rendu son roi à la France en faisant couronner Charles Sept à Reims, le 17 juillet 1429.
Enfin, elle a redonné du cœur aux soldats et aux populations, soit comme un chef de guerre démontrant de réelles compétences.
D’elle nous ne savons presque rien. Même pas son véritable nom : Jehanne Darc, Tarc, Dare ou Day, selon les sources d’époque.
Le nom de Jeanne d’Arc n’est apparu que plus d’un siècle après sa mort et son brevet d’armoiries du 2 juin 1429, la mentionne comme Jehanne la Pucelle.
D’elle nous savons presque tout.
Pourtant, personne de cette époque n’a laissé autant de document à son sujet.
En particulier les attendus de ses deux procès : Celui qui la condamna, en 1431, et celui qui la réhabilitât après la prise de Rouen. le procès en nullité de la condamnation de 1455-1456.
L’instrumentum publicum, fut rédigé par Thomas de Courcelles, sous le contrôle du principal greffier Guillaume Manchon. Il est à souligner que Thomas de Courcelles, (1400-1469), recteur de l’université de Paris en 1430 qui travailla au réquisitoire, fut un adversaire acharné de Jeanne et l’un des rares à voter la torture. Ce qui ne l’empêchera pas d’être l’un des conseillers de Charles Sept et de présider les fêtes de la réhabilitation de Jeanne d’Arc célébrées en 1456.
Cependant, ces actes juridiques sont des retranscriptions fidèles des dépositions auxquels s’ajoutent les registres du greffier du Parlement de Paris et les rapports de diplomates.
D’autre part, des chroniques ont été rédigées par des témoins, et de son vivant :
Celles de Perceval de Cagny, serviteur de Jean d’Alençon qui relate les aventures de son maître en compagnie de Jeanne d’Arc.
Celles Enguerrand de Monstrelet, (1400-1453), chroniqueur. Au service de Philippe Trois de Bourgogne, il assiste à l’entretien du duc de Bourgogne avec Jeanne d’Arc en 1430.
Christine de Pisan, (1364-1430), fait son éloge dans : « La cité des dames. »
Pourtant, elle reste à jamais mystérieuse, et même le secret de Chinon, celui qu’elle a confié à Charles Sept et qui ne pouvait, selon les dires du roi, n’être connu que de Dieu. Elle a courageusement refusé de le révéler à ses juges.
La France est aux mains des anglais. Paris est occupé et les français sont divisés. Le roi et son gouvernement réfugié à Chinon.
Et pourtant, une femme va tout changer. Sans entrer dans les débats théologiques ni sur ceux des historiens sur son origine. Il reste un fait indéniable :
Jeanne d’Arc est une incroyable stratège. Digne de Napoléon.
Dunois, un de ses compagnons d’arme en parle comme d’une personne douée d’un bon sens indéniable et capable de placer aux points clés les pièces d’artillerie.
Au cours du seul mois de juin 1429, elle va lever le siège d’Orléans et vaincre les anglais lors des batailles de Jargeau, Meung-sur-Loire, Beaugency et Patay.
Hélas, elle sera capturée par les bourguignons, vendue aux anglais et jugée comme hérétique.
Charles avait-il les moyens de la sauver ? Il ne pourra que lancer son procès en réhabilitation après avoir libéré Rouen en 1449.
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